| Hahaha, mmmm, viens au fond d’la classe là |
| Laisse les autres travailler devant là |
| On est pèpère là, on fait rien, on est tranquile |
| Ouais gros, ouais gros, ouais gros, ouais gros |
| 92, le 94 |
| Mais qui j’suis? L’type au pur style impeccable |
| Le mystérieux et stylé, du type non réplicable |
| Le marginal, dit criminel lyrical |
| Détrône en masse les vaginals MCs, dans les bacs tous à fond d’cale |
| D.R.Y dit le pur sang, j'épure |
| Nique sa mère le rap cè-fran, 100% |
| Issu de la banlieue sud |
| Là où ça t’butte avec ou sans micro et ça seulement par habitude |
| Magnitude 9,4 sur les ondes |
| Attitude adéquate, j’veux mes plaques, baise la BAC qui fait sa ronde |
| Thunes abondent autant qu’la mort, plus à chaque saison |
| L’heure de l’homicide sonne toutes les heures |
| Les vitres t’aveuglent, s’efface l’horizon, mission |
| Atteindre les cîmes du rap car la mort nous décime |
| Encré dans le ciment, la joie hostile aux hommes entraine le crime |
| Le doigt en l’air pour ces shbebs en bleu marine |
| Booba-Intouchable tu bandes mais t’en fous pas plein les narines |
| J’m’assois au fond d’la classe direct |
| Avec Demon, D.R.Y, dissipés, défoncés |
| Peux mieux faire, peux mieux faire |
| Ouais gros, ouais gros, ouais gros |
| Ouais gros, ouais gros, ouais gros |
| Pour toi c’est difficile, tu rappes c’est inutile |
| Ca sent le bas résille, on aime pas trop ton style |
| Fais pas ci pour nous, tragique pour vous |
| Nous les flingues et les tass on aime les faire crier pour vous |
| Six pieds sous terre, j’suis à la Cicap |
| Le monde est stone on dit les Psy4 |
| Il faut qu’j’en parle avec ma bouteille de Jack |
| J’suis au micro, c’est trop michto, ghetto c’est promis |
| Ordure, attaquant hors-pair, attachant comme une drogue dure |
| Ma vie, mon rap: son frère siamois |
| Faut m’en mettre une dans la cervelle si tu veux t’la faire belle, crois moi |
| Se pourrait-il que le crime soit dans nos gènes? |
| Mes lyrics te font pleurer, j’ai la rime lacrymogène |
| Trop facile pour B2O, prend celle-ci dans les gencives |
| On risque la préventive pour avoir l’biff d’un joueur de Chelsea |
| Nos réalités sont leurs cauchemards |
| Ils veulent éduquer nos fils, applaudissent les colons dans leurs poèmes |
| Flingue dans la bouche du prof, poing levé à la Jessie owen |
| J’suis allergique au shmits, pas au pollen |
| Mon rap est froid comme un épaulard |
| Laisse moi me défoncer au cognac, Tenessie sans Coca-Cola |
| Qu’est-ce que tu veux faire, qu’est-ce que tu peux faire, frère? |
| Intouchable et Booba, y’a rien à faire, y’a rien à faire, frère |
| Comment t’exprimer c’qu’on ressent, quand t’es jeune tu dors dehors |
| Squattes les caves la où ça pue, ça sent l’symptôme d’une vie hardcore |
| Quand t’as faim, pas un join, aux yeux des gens t’es rien |
| T’as rien, pour rien tu pourrais tuer en fait tu d’viens comme tous ces gens |
| Que gamin tu méprisais, en combattant des enculés |
| Tu peux dev’nir sans t’en rendre compte toi-même le pire des enculés |
| Ma vie: un film d’horreur, de drame, de guerre, de bals |
| Mon corps s’emballe, au coeur j’ai mal, trop d’potes à moi sont tombés sous les |
| balles |
| Au final j’en porte les marques mais dans les unes des autres s’démarquent |
| Du ghetto j’en ai sa marque, ses halls, son dépot et la BAC |
| Le béton gris m’a endurci, gros m’a rendu plus féroce |
| Elevé au sky, au spliffs, dans ma tess j’ai vu des scènes atroces |
| Faut pas grand chose, juste un mot, un regard, tu peux t’en prendre une |
| Dans l’contrat y’a aucune clause qui dit qu’on fume pas pour des thunes |
| Le jour où j’partirais, une part du ghetto s’en ira |
| Dis au marmots de la cité qu’un vrai démon, ouais ne meurt pas |
| Ouais gros, ouais gros, ouais gros |
| Ouais gros, ouais gros, ouais gros |
| Intouchable, Booba, click paaah |