| Quand je passe par là-bas de la porte des Lilas, là
|
| Je me dis que ça fait bien longtemps qu’on cueille plus de lilas, là
|
| J’ai comme de drôles de vapeurs de douche municipale, sale
|
| Quand je perdais de samedi mon odeur animale, mâle
|
| Quand je passe par là-bas de la porte des Lilas, là
|
| Je lis là sur le pavé, y a mon passé qui gît là
|
| Ma mère entre eux baisers me donne des taloches, mioches
|
| Je suis dans mes petits souliers, je remets mes galoches
|
| J’aime le parfum du dix neuvième même si ça donne le teint blême
|
| J’avais pas le genre des beaux quartiers
|
| On ne peut jamais changer celui qu’on a toujours été
|
| Quand je passe par là-bas de la porte des Lilas, là
|
| Je me dis que ça fait bien longtemps qu’on cueille plus de lilas, là
|
| Au milieu des rues, souvenirs d’impressions passagères, j’erre
|
| Le vernis craque et je revis des voluptés vulgaires, chères
|
| Quand je passe par là-bas de la porte des Lilas, là
|
| Je lis là sur le pavé, y a mon passé qui gît là
|
| Y a l’atmosphère dans le fond de l’air de ma tendre misère fière
|
| Un chewing gum déjà mâché qu’on ramassait par terre
|
| J’aime le parfum du dix neuvième même si ça donne le teint blême
|
| J’avais pas le genre des beaux quartiers
|
| On ne peut jamais changer celui qu’on a toujours été
|
| Quand je passe par là-bas de la porte des Lilas, là
|
| Je me dis que ça fait bien longtemps qu’on cueille plus de lilas, là
|
| J’ai comme de drôles de vapeurs de douche municipale, sale
|
| Quand je perdais de samedi mon odeur animale, mâle |