| Elle a roulé sa bosse, elle a roulé carosse
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| Elle a plumé plus d’un pigeon
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| La Marie-Vison, du côté d’la Chappelle
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| C’est comm' ça qu’on l’appelle, même en été elle a sur l’dos
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| Son sacré manteau, il est bouffé aux mites
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| Et quand elle a la cuite, ell’n’peut pas s’empêcher
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| De raconter, que la vie était belle
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| Qu’elle portait des dentelles
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| Et tous les homm’s, oui tous les homm’s étaient fous d’elle
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| Elle a roulé sa bosse, elle a roulé carosse
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| Elle a plumé plus d’un pigeon la Marie-Vison
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| Mais un soir, un soir, ce fut plus fort qu’elle
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| La v’la qui s’est mise à pleurer
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| Et son secret, son secret trop lourd pour elle
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| Dans un bistrot me l’a confié
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| Ell' n’a jamais cherché un p’tit cœur à aimer
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| Ell' n’a choisi que des ballots au cœur d’artichaut
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| A jouer d’la prunelle de Passy à Grenelle
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| On perd son temps et ses vingt ans
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| V’là qu’ils fich’nt le camp, pour ce sacré manteau
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| Qu’elle voulait sur son dos
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| Elle a foutu au clou ses rêv's de gosse et ce sacré manteau
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| Qu’elle a toujours sur l’dos, ça l’a mené
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| A la Chapelle dans mon quartier
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| Elle a roulé sa bosse, elle a roulé carosse
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| Elle a plumé plus d’un pigeon la Marie-Vison
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| La Marie-Vison, vous, les jouvencelles
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| Ne fait’s pas comme elle, s’aimer d’amour
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| C’est ça qu’est bon, sacré nom de nom ! |