| A une dizaine autour d’un banc, on analyse nos rétrospectives |
| On parle tour à tour de nos anecdotes respectives |
| Surréaliste? Pourtant aucun gars ne reste sceptique |
| De l'étudiant au gros dealer: un instant d’exode de l’esprit… |
| Je sais que les mères meurent de nos stocks de nerfs |
| Et ceux qui ont peur de nos loques brisent le cœur de nos sœurs |
| Le mal se sert de nos peurs, la menace plane |
| Se multiplie comme l’odeur de la beuh, v’la l’arnaque |
| Les scarlas jactent, y’en a marre de la bac |
| Les macs s’adaptent, la nète-pla je la capte |
| Les keufs heurtent nos gueules au sol |
| Ils veulent autant qu’l’inspecteur qu’on sente l’heure de leurs actes |
| Qui se reflètent sur leurs gueules avec des flammes de l’enfer dans leur cœur… |
| Des histoires de vacances, de garde à vues, de meufs |
| De narvallos, de reufs, de caves, de trucs de rêve |
| Des fois s’efface l’osmose, monte le mercurochrome |
| Mais y’en a toujours un qu’arbitre comme Michel Vautrot |
| Noisy-le-Sec, vers les 2 bancs près de l'école Cottereau |
| Là où chaque jour de l’année, si tu passes: sûr que tu nous trouves |
| J’ai un noeud dans l’estomac, l’anxiété m’assaille |
| Je pique du zen, je caille |
| J’allume une cigarette à l’eucalyptus pour stopper l’asthme |
| Les yeux j’articule vers l’asphalte, je scrute le sol et la zone en fier lascar |
| Le mac, les putes le violent, l’arrosent de bière |
| La crachent sur sa gueule de fils de pute et l’opèrent au scalpel |
| Ici, c’est le monde à l’envers |
| Je côtoie des dealers et des personnes pieuses |
| Des sportifs, des haineux, des mecs simples et ces mecs en bleu… |
| J’suis in vitro, de là où les sentences pleuvent |
| On se noie dans leur mer après avoir agonisé dans le fleuve |
| Des fois ça parle de politique |
| D’un accent amer qui sollicite une réflexion |
| Une haine envers ceux pour qui elle est prolifique |
| Mais heureusement qu’un frère sur de bons rails est brave et sans litige |
| L’Islam et l’expérience éloigne de lui le banditisme |
| Même sans qu’il ait pris de piges de taule, même sans qu’il ait pris de T.I.G |
| Même si ces enculés de flics disent: on catalogue tout le monde dans shit/tise |
| Ici l'école te crucifie, te veut en échec, te rend fugitif |
| Et de peur qu’on s’unifie, les flics photographient comme Fujifilm |
| Mon oncle Houssine, Allah y rahmo, ne put être lucide causant sa perte |
| Se noyant dans des demis, là ou le sheitan te tend la perche… |
| On est à l’arrêt du bus noctambus |
| Des gus noctambules squattent comme des putes somnambules |
| Au volant d’une caisse avec des potes sans tunes |
| Qui supportent l’enclume: dégustent ! |
| La garde à vue au poste, l’endurent les jeunes |
| Et je ne paye pas la note: je t’entube |
| Le bloc t’encule: de la drogue dans le cul donc le doc t’ampute |
| Notre clan lutte et de drôles d’embûches transforment de multiples zones en Z.U. |
| Les mecs haïssent l’avenir, la porte est close, en plus |
| Donc autant que l’une de mes ondes |
| Bloquant putes et macs, provoque tant de stups |
| Le borgne en vue, ce salaud je l’ampute, cognons ce nul |
| Ce fils de pute escroque tant de tunes et cause tant de rancune |
| Je dis stop quand tu jactes, j’ai de l’herbe en stock quand j’hurle |
| La balle est dans notre camp, zut, elle explose dans le but, c’est trop tendu… |
| Ici, c’est le monde à l’envers |
| Je côtoie des dealers et des personnes pieuses |
| Des sportifs, des haineux, des mecs simples et ces mecs en bleu… |
| J’suis in vitro, de là où les sentences pleuvent |
| On se noie dans leur mer après avoir agonisé dans le fleuve |