| La folie du stylo, je fais des chiffres avec des lettres enculo
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| J’pèse 94 kilos 400 grammes
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| Avec un M16, je perds un gramme, c’est le drame
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| La violence est commerciale, par son charme j’en témoigne
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| Je suis le dernier écho, d’une symphonie qui s'éloigne
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| Le rap un billet que j’authentifie comme un filigrane
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| Les rappeurs zigzaguent, finissent en ligne droite comme un cardiogramme
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| Sache qu’un aveugle me voit mieux quand je chante
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| Et que j’ai la voix du silence, donc les sourds m’entendent
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| Je suis venu du bled le ventre balloné par malnutrition
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| J’ai dû apprendre à parler devant la télévision
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| Je manie la langue comme un cobra, mon expression t'étrangle, comme un boa
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| Je me demande à quoi sert le baccalauréat
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| Destin de cancre, je serais resté en sixième
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| Sans antisèche, les premiers de la classe me craignent
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| La lumière m’obscurcit
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| C’est la poésie du Uzi, du Uzi
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| La vie me tape un strip-tease
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| Et ma plume durcit, ma plume durcit
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| Sur la feuille je me déverse
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| Prend la forme de mon esprit, de mon esprit
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| La vie me tape un strip tease
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| Et ma plume durcit, ma plume durcit
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| Je traîne la vie comme un boulet, mon talon d’Achille meurtri
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| Je suis la main, le coude, l'épaule, le cou la forme de l’esprit
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| Symbole d’une vie céleste qui marque
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| Un des cycles de la mort, comme un trimestre
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| Le naturel humain fait parler la presse, j’me dresse
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| Point culminant des paysages urbains, comme le mont Everest
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| J'épate les académiciens, rebelle comme un milicien
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| Ma crédibilité est enviée des politiciens
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| Je balance des machettes reviens au galop
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| Brandissant la tête, des chevaliers des arts et des lettres
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| Une rafale ramène le calme d’une bibliothèque
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| La tolérance une nymphomane, faut la buter pour qu’elle arrête
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| Je conjugue mes raisons, énumérant les contradictions
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| Qui font de moi cet être, que je cherche encore à connaître
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| Je suis une multiple schizophrénie, étouffée dans l’anatomie
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| Vêtu de tissus à défaut d'être enroulé comme une momie
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| J’suis fait ni de chair ni de sang, mais de lave et de glace
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| J'écris mon chemin, tu peux suivre mes pensées à la trace
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| Je pisse de l’encre à grosse dose, c’est du hard à l’eau de rose
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| Je déflore les feuilles vierges, elles saignent car ma plume est trop grosse
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| La lumière m’obscurcit
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| C’est la poésie du Uzi, du Uzi
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| La vie me tape un strip-tease
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| Et ma plume durcit, ma plume durcit
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| Sur la feuille je me déverse
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| Prend la forme de mon esprit, de mon esprit
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| La vie me tape un strip tease
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| Et ma plume durcit, ma plume durcit
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| Ici c’est froid, une vie de russe
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| Je fais bugger ton esprit, je suis le virus
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| Tu peux toujours me trouver dans une roulette Russe
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| Je me déverse sur la feuille, prends la forme du virus
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| J’emmène la misère plus loin que l’espoir
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| J'écris l’histoire en faisant des fautes qui ont le mérite d'être sincères en
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| déchargeant mon savoir
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| Parfois aussi vulgaire qu’une branlette Espagnole
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| C’est l’après-guerre, l'époque de Rohff pas de Marcel Pagnol
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| Je suis pas votre douleur banale qui tant vous afflige
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| Mais le prix à payer pour le mal qu’on nous inflige
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| La gloire des pauvres, la menace des riches
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| Le poids des mensonges colorant leur vie monotone qui vous aguiche
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| Qui suis-je? |
| Un électron libre au viol de ton ego
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| Un grand coup de calibre, artistiquement un fléau négro
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| J’ai joué le jeu sans avoir les bonnes cartes
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| Plus studieux qu’un énarque, plus majestueux qu’un monarque
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| Le 94 a ses couilles enregistrées à la préfecture
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| La marginalité ma culture, je suis fait de ratures
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| Virus de la littérature, comme en agriculture
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| Je laboure mon terrain, impose ma température
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| Y’a de quoi faire transpirer les gorilles dans la brume
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| Faire crier les loups du haut des collines car mon CD c’est la pleine lune
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| Mon coeur un cimetière de sentiments d’amertume
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| Je coupe la langue de molière après qu’elle m’ait léché la plume
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| La lumière m’obscurcit
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| C’est la poésie du Uzi, du Uzi
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| La vie me tape un strip-tease
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| Et ma plume durcit, ma plume durcit
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| Sur la feuille je me déverse
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| Prend la forme de mon esprit, de mon esprit
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| La vie me tape un strip tease
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| Et ma plume durcit, ma plume durcit
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| La lumière m’obscurcit
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| C’est la poésie du Uzi, du Uzi
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| La vie me tape un strip-tease
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| Et ma plume durcit, ma plume durcit
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| Sur la feuille je me déverse
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| Prend la forme de mon esprit, de mon esprit
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| La vie me tape un strip tease
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| Et ma plume durcit, ma plume durcit |