13 Organisé
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Là pour prendre la vie dans des positions indécentes, mon ami
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Si tu veux pas qu’on monte, eh, faudra nous descendre, mon ami
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Ni confiance en toi, ni en ma rétine, tu sais bien qu’tu sais rien,
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pourquoi parle-t-il?
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J’ai la mort, j’ai le démon, paraît-il, c’est mon tour, pas le tien,
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j’la tiens par les tifs
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Déjà été tué et j’sais par qui, j’tire dans l’tas comme si j’avais la Parkins'
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Si tu les comptes, j’veux les peser et par kil', j’veux la caisse plus grande
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que la place de parking
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J’suis ici, j’suis là-bas, j’suis la jeunesse sans rêve, on veut tout, mon poto,
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on est venus sans rien
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Accroche-toi car tout meurt si les couilles s’enrayent, on peut tout,
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mon poto dans ces coins sans règles
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On en jette, on les jette, on veut tout avoir, il trahit, on l'éjecte,
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on veut rien savoir
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Très fidèle, très dévoué, pas là pour la gloire, y a pour la soif,
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pour la swag et pour la soie
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Depuis qu’on est jeune, la guerre dans nos quartiers, j’sais pas combien mais
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j’sais qu’on va tout claquer
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J’tuerais des gens portant des lunettes Cartier, personne n’est immortel,
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on va tous raquer
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Égaré, mal barré, j’peux plus réparer, j’ai laissé mon bon fond sur la bande
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d’arrêt
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J’suis garé dans l’carré, j’bois des raz-de-marée, rien à narrer,
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je n’suis que ce qu’on me narrait
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J’ai pris le mic pour me soigner à quinze piges, à la base, on rappait pas pour
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être riche
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En larmes quand les frères nous faisaient l’prêche, face aux flics personne
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faisait l’autruche
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On affrontait nos torts comme des grands garçons, pas de raisins secs dans le
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caleçon
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On prenait exemple sur les anciens, aujourd’hui, l’respect, c’est un paillasson
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Tout a changé, même pour manger, des frères se shootent dans les tranchées
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Les plus âgés sont ravagés et les p’tits n’savent que s’Kalasher
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Parents fauchés, amours fâchés, des cagoulés devant le guichet
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Voila pourquoi tous mes couplets sont des lettres à France comme Polnareff
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Quand j’suis sorti du mur, personne me connaissait, j’rappais dans la Twingo,
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j'étais au quartier
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C'était moi qu’tu voyais sur une roue, c'était moi qui sentais le parfum Cartier
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Dans les bras de Morphée, j’ai vu les p’tits morfler
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Les schmidts ils font peur à six heures et les mamas, c’est pas de leur faute
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Des qualités, des défauts, me trahis pas si t’es mon frère, on va s’en vouloir
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comme des fous
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J’ai tout donné et ça m’en veut, de quoi frissonner
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J’ai mis d’côté mon côté émotionnel car y a des choses qu’il faut pas cautionner
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Tout a changé, c’est comme ça, mon frangin, personne n’a rien fait,
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pourquoi j’irais me venger?
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J’suis dans le Range, je gamberge chaud et quand j’pense, ça fait mal de voir
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ton ami faire l'étranger
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Tout a changé, tout l’monde veut manger, à dire que même des daronnes se
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baladent chargées
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Retiens bien l’message, quand t’as pas pied, il faut pas nager
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Les potos, la rue, la rue, les potos, c’est trop chaud la rue, les condés
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prennent des photos
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Est-ce que tu m’as vu? |
Le futur, un auto, les p’tits vendent la coco,
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les frères meurent en moto
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J'étais dans ma bulle, j’avais pas un euro, j’suis dans l’PMU, demande à Nono
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J’me lâche quand j’ai bu, j’me mets à nu, j’pense à ma mère quand j’regarde la
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lune
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Si tu savais, yemma, rien n’a changé, yemma
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Y a trop d’jaloux, yemma, ils font que parler, yemma
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Si tu savais, yemma, rien n’a changé, yemma
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J’reviens de loin, yemma, la roue a tourné, yemma
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J’ai rien oublié, génération veut des billets mais billets nous mènent dans
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l’corbillard
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Ouais, tout a changé même si moi-même, j’ai pas changé, on s’est jamais plaint
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dans le brouillard
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J’peux pas éponger une vie noyée dans les soucis, on était jeunes et insouciants
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Pas encore soucieux, 2020, ça part en sucette, j’ai cuisiné sans la recette
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donc j’connais les enjeux
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Avec rien, on faisait un et avec un, on faisait tout
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Et maintenant, même si tu leur donnes cent, ils font plus rien et même avec,
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ça s’mêle de tout
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Donc j’peux pas oublier sans être outillé, on a marqué la tess, on l’a fait
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briller
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Tout l’monde a vrillé, maintenant, ça cherche à s’envoler vers le ciel avec des |
ailes grillées
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Y avait des rires, des larmes, hiver, été, rappels de souvenir donc je pleurs
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sous l’averse
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Le ventre ouvert, cœur déchiré, passé dans l’mixeur, le reste en PLS
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Époque accidentée, sentiment sur l’trottoir, l’histoire ne m'écrit pas, moi,
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j'écris mon histoire
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J’repense à tous mes torts mais il y a zéro mystère, on commence comme des
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potes, on finit adversaires
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(Tout a changé)
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À la base, y avait pas d’avenir
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Tout a changé (Tout a changé)
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À la base, y avait pas d’avenir
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Tout a changé
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(Tout a changé, tout a changé)
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(Tout a changé, tout a changé)
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(Tout a changé, tout a changé)
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(Tout a changé, tout a changé)
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Oh, atterri au monde dans cette ville dans les années 90
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Marseille, F-E-L-I-X, Dieu m’a créé pour pas que j’traîne dans le bendo
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Ma mère me pensais très nia, attiré par le mensonge, je l’ai nié
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Dans la cité, j'élastiquais les billets pour pas qu’tu fasses le ménage et
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qu’tu t’casses le dos
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Le dos, faut qu’j’sorte ma tête de l’eau
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Je savais que c'était pas dans le bendo que j’allais faire des loves
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Oh maman, souris, là, j’sors de toutes ces conneries, ma femme, mes gosses et
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j’esquive
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La taule, la drogue, les geôles, les flingues, les boum boum et les perquises
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Là, j’sors de toutes ces conneries, j’taffe, j’taffe, j’taffe, j'écris
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J’veux qu’mon gosse voie que je brille, qu'à l'école ça lui dise
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Ton daron, c’est un monstre, quand il débite c’est la folie (Folie)
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Folie (Folie), folie
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Regarde la vie qu’on mène, j’ai changé mon domaine
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Ma haine, ma peine dans mes veines, j’prends tout, j’taille aux Seychelles
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Tout a changé, tant d’faux sourires, propre sur moi, j’vais les pourrir
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J’marche pas au pas, j’less fais courir, si j’t’aime vraiment, prêt à t’couvrir
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Jamais j’mordrai la main qui veut m’nourrir, à de meilleurs lendemains,
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pas peur de mourir
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La vie d’avant n’est que souvenir, j’peux plus m’ouvrir, j’veux plus souffrir
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Voilà du bon pour les tympans, cœur bat au BPM du tempo
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Entends-tu les cris sous les pin-pon? |
J’suis 1−3, l’honneur du drapeau
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Tout a changé dès l’arrivée des armes, dans mon temps, on faisait des dettes
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puis des fêtes
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On sait même plus la destination des âmes, maintenant, l’adversaire n’accepte
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plus aucune défaite
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Il y a les hommes de paix, les forts puis les faibles, la jalousie plane,
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la rancœur la précède
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Le déshonneur et la honte tiennent la baraque pendant que le respect, bah lui,
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fait la vaisselle
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Ne cherche pas la merde à ton gars le plus sage, des concours de bites du plus
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con au plus sage
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Tu trouveras ta dignité au fond du sac, ne ramène pas ta rue, j’ai mon droit de
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cuissage
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La vie m’a pas fait de cadeau, débrouillard, j’ai dû trimer
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Tout seul, j’ai dû faire un garot, telle est ma destinée, boy
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Y a qu’Dieu qui m'épaule, j’ai vu des horreurs, plus rien ne m'étonne
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Non, j’ai pas changé d’fusil d'épaule sauf que tout a changé depuis l'école
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J’ai fait la guerre pour trouver la paix, chasser mes démons et faire le point
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J’laisse un goût amer de mon passé, j’ai dû couper les ponts et voir au loin
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J’entends les coups de feu qui résonnent, la rue fabrique et détruit des hommes
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On avait tous un rêve quand on était mômes, depuis, tout a changé,
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chacun ses raisons
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T’as vu les traces dans l’auto, ça, c’est les coups de couteaux, oh-oh-oh
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Sur le même océan mais pas sur le même bateau, oh-oh-oh
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Aujourd’hui, ça tombe des go, plus d’sentiments pour le poto, oh-oh-oh
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Hier, on était innocents, ensemble sur la photo, oh-oh-oh
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(Tout a changé)
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À la base, y avait pas d’avenir
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Tout a changé (Tout a changé)
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À la base, y avait pas d’avenir
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Tout a changé
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(Tout a changé, tout a changé)
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(Tout a changé, tout a changé)
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(Tout a changé, tout a changé)
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(Tout a changé, tout a changé) |