| Je voudrais que le r-a-p demeure comme l'œuvre de Mozart
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| Qu’on soit considéré sans qu’on doive chanter «Aux armes»
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| On aime comme tout le monde, on hait comme tous les autres
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| On nait, où nos parents se sont aimés, on part un beau jour
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| Où on ne se sent plus en osmose avec les gens autour qui veulent défier le
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| cosmos
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| Déboule avec la grosse prose, dans un magasin de porcelaine
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| Et là, on les entend parler de nous et le décor se lève
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| Comment bâtir sur la défensive, quartier défoncé
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| Pas de patte blanche pour ceux au teint foncé
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| Tant pis si ils sont sensibles, ils voudraient les cogner
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| Pour eux ils sont les mêmes perles à enfiler sur un collier
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| Alors on va stopper les feintes en bois
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| Je veux pas cracher sur les cons, je veux qu’ils pointent à Pole Emploi
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| Atterré tous les jours par leurs inimaginables salades
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| Des couplets de rap orthodoxes défilent un refrain de balade
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| Au fond qu’est-ce que j’en ai à foutre, je te dis ça et puis
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| Ça me passe au-dessus de la tête comme le bonheur en poudre
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| Les vrais gens font les vrais sons, les vrais cave
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| Livré seul à ce vrai flow, les vrais savent
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| Le monde autour s'évanouit
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| Quand je pars dans mes réflexions
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| Mes pensées tournent le jour et la nuit
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| Et je me noie dans mes réflexions
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| Le monde tout à coup s'évanouit
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| Quand je pars dans mes réflexions
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| Mes pensées tournent le jour et la nuit
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| Et je me noie dans mes réflexions
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| J’ai fait cet album pour nos fans à la base, ceux qui supportent
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| Les concerts et les disques pas rien que l’arobase
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| Nous artistes, dernière roue du carrosse
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| Assis sur nos canapés on vous envoie un hommage
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| Sachez-le, je n'écris pas mes lyrics en disant abracadabra
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| Je sais que c’est ce que croie, le français lambda
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| Il y a du taff du coup, des pages, des coupes
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| Du sang, des coups, des phases, du gout
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| Du temps et le talent du crew
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| Comme PDP, je viens pour killer le noise
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| Tu confonds le carton et l’objet, t’as trop maté the voice
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| Godzilla 2.0, un pangolin géant, je marche sur leurs villes
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| Sortir cette chiasse de l’iPhone de leurs filles
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| Briser les rêves de faux délinquant de leurs fils
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| Et voter pour le booty shake, le soir d'élection de leur miss
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| Moi, rien dans l’engrenage de leur boite à khalia
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| J’ai remplacé le produit, tu le sais, Willy Wonka
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| Trente-six piges de rap, appelle-moi distillerie
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| À seize ans je n’avais pas qu’un chargeur, j’avais l’artillerie
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| Et sous les shoots, la musique pourrie vacillerait
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| Rêver grand ce n’est pas épouser une pouffe farcie de blé
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| Le monde autour s'évanouit
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| Quand je pars dans mes réflexions
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| Mes pensées tournent le jour et la nuit
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| Et je me noie dans mes réflexions
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| Le monde tout à coup s'évanouit
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| Quand je pars dans mes réflexions
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| Mes pensées tournent le jour et la nuit
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| Et je me noie dans mes réflexions
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| All the things I’ve seen, words I said, I didn’t mean, feelings,
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| I took for granted
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| But now reality, one thing we could never see, everything, we always wanted
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| They all are young, we all were young |