| J'écris au clair de lune, quand celle-ci éclaire mon cahier
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| Bouquine l’Art de la Guerre et sirotte un lait caillé
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| Le crissement des pneus derrière la fenètre
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| Me rapelle bizzarement les hurlements de nos ancètres
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| Depuis, les pieds nus en marchant dans la jungle
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| Et la violence est physique quand l’autorité nous épingle
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| Inutile de méditer nos décisions
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| Bien que Mohamed Ali refuse l’incorporation
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| Moi j’suis inscris sur les listes éléctorales
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| Mais privés de droits civiques sans mes chechias et mes voiles
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| Mes croissants et mes étoiles sont dans la lune
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| L'éducation nationale a jugé bon qu’on nous annule
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| Alors j'écris et revisite l’encyclopédie
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| Lyrics explicites, un cours d’histoire, petit, expédie
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| Maitrise mon sujet, dépoussière tes enceintes
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| Poli le miroir de nos coeurs de la poussière de guerre sainte
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| La double culture devient la double peine
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| Enfermés à double tours, on fabrique une double haine
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| Un triple mensonge est gravé sur les pierres
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| L’intégration des indigènes est un mensonge de toutes pièces
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| Comprend le contexte à travers les colonies
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| Abdel Kader, et Ben Bellah, les combattants l’avaient compris
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| Depuis le Maghreb jusqu'à Port Elizabeth
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| Comprends au pied de la lettre, population analphabèthe
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| Syndrome du collègien ou amnésie de l’algérien
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| Qui oublie l’occupation, le calendrier Hégirien
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| Ecriture de lauréat, documentalistes en studio
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| Nos textes: un masque à gaz pour le métro de Tokyo
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| Une partie de nous ici, l’autre au bout du monde
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| Laisse les pluies de missiles, ou tu t’enfonces ou tu montes
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| Poussière de guerre, poussière de passé révolu
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| Mec, on a mordu la poussière des problèmes irrésolus
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| Inscrit l’Histoire sur un CD-RW
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| Ma liberté, elle marche à pied, pas en BMW
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| On revient lever les foules, sans brevet, nos poèmes, choufe
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| Depuis la chute du faucon noir, écris torse nu dans la soute
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| Des traces de griffes sur l’cou, j’grave la guerre sur les ondes
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| Et l’cadavre de la paix a des lambeaux d’chair sous les ongles
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| Beaucoup d’crises et si j’frappe sans raisons, l’Histoire m’en trouvera une
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| A coups de crique, la vie m’enseigne et j’fais du rap avec mes lésions
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| Saigne, A la Moore Michael, immortalise les drames
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| Quand mon cœur mendie d’l’amour, mec, ma main réclame une arme
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| C’est qu’une prière parmi des millions d’ames fieres
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| Cherche le bon filon, allume la mèche, pas la flamme sous la cuillère
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| Quand j’pèse la vie m’cogne, m’envoie les crochets, les jabs
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| Dieu s’ra juge à mon procès, j’ai l’même avocat que l’diable
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| Le fossé entre leurs lois et nos rêves remplit nos casiers
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| Et quand la chance est dure d’oreille, j’m'éclaire à la lumière des brasiers
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| Pas à ma place dans l’hexagone, écrasé, coupable
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| Sur ma face, j’porte mon étoile jaune
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| J’l’ai mis à poil, la vérité, chez nous la justice est trop lente
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| Et comme beaucoup d’nos leaders, elle connaîtra une mort violente
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| Poussière de guerre, parce qu’on est soldats depuis le couffin
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| Tous frères, des chaines aux colonies
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| Comme un coup de flingue, j rappe pour mes homonymes: Jeunes, vieux de la
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| vieille
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| J’rallume la flamme en soufflant sur les cendres du feu de la veille
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| Une partie de nous ici, l’autre au bout du monde
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| Laisse les pluies de missiles, ou tu t’enfonces ou tu montes
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| Poussière de guerre, poussière de passé révolu
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| Mec, on a mordu la poussière des problèmes irrésolus
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| Inscrit l’Histoire sur un CD-RW
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| Ma liberté, elle marche à pied, pas en BMW
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| On revient lever les foules, sans brevet, nos poèmes, choufe
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| Depuis la chute du faucon noir, écris torse nu dans la soute |