| Je trouve que le rap game est trop statique
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| Aketo, je rappe ghetto mais je suis nostalgique
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| Le rap français me débecte, pire il s’est inspiré des States
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| Faudrait que j’tire sur un flic pour que les moins d'20 piges me respectent
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| Rien dans le fond, tout dans la provoc' et moi je cautionne
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| Y’a plus de MC conscient, y’a que des cochonnes
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| Parait que tu deales toi? |
| Parait que tu tires toi?
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| T’as pas la même vie que moi, yo MC tire-toi
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| Dans mon quartier, j’ai vu la dope se faire une place
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| J’ai vu des potos partir à la taule, crois-moi ça laisse une trace
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| Parmi les miens, pfff, combien ont fini paumés?
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| Dans ce monde tout est faux, les seins sont siliconés
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| Bientôt les petites veulent être people
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| Se comporter comme dans les clips, aller au VIP et plus chez Lidl
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| Tu vois les monstres essayer de monter sur des coups
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| Mais petit quand t’es en zonz' tu peux compter que sur tes couilles
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| Aujourd’hui le rap français s'écrit qu’avec des revolvers
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| On oublie que nos premiers fans sont tous nos petits frères
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| Nos parents ont tout quitté, pas pour qu’on fasse gangster
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| Réveillons-nous, réveillons-nous
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| J’suis ni un voyou, ni une caille-ra, juste un galérien de banlieue
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| Qui vit de son pe-ra, tous les matins je remercie Dieu
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| Un vécu des plus communs, des petits larcins tout balourd
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| Pas de quoi raconter des histoires à faire mouiller les p’tits geois-bour
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| J’connais les dièses bizarres, j’ai vu de prés la folie de mes frères
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| La mort, les armes, les drogues, les guerres
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| Entre tier-quar, les larmes, les drames, les peines
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| De prison ferme, les potos qui sont devenus schizophrènes
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| Ceux qu’on croyait foutus sont ceux qui aujourd’hui nous font le rappel
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| On veut se barrer d’ici, se faire la malle avec sa belle
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| Lui faire une ribambelle de gosses, on bosse, il faut que ça paye
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| Ici c’est dans le silence que chacune porte sa peine
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| Si tu nous demande «comment ça gaz ?», on te dit «t'inquiète, ça baigne»
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| Une grosse carapace, à l’intérieur en fait ça saigne
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| J’fais des erreurs, mais je me dis t’inquiètes ça sert
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| On vit dans le vice, au fond de nos cœurs en fait ça cherche
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| Le repentir sincère, se meurtrir dans sa chair
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| Faut qu’on arrête car c’est à petit feu qu’on s’achève
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| On glorifie la merde comme si c'était de la bombe
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| Les rappeurs vendent du rêve mais ça reste que de la daube
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| Désolé mais j’ai passé l'âge des petits délires d’ado
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| Aket' au mic, Salif, on prend personne de haut
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| Aujourd’hui le rap français s'écrit qu’avec des revolvers
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| On oublie que nos premiers fans sont tous nos petits frères
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| Nos parents ont tout quitté, pas pour qu’on fasse gangster
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| Réveillons-nous, réveillons-nous
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| Il y a des jours comme ça où l’humeur est à la réflexion
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| C’est dans un joint que les fumeurs combattent la déception
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| Hey les MCs, rangez les Kalachnikov
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| Car dans la vie, la vraie, les nôtres se tuent mais à la Smirnoff
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| Moi j’ai poussé dans le vacarme, mais dans les tess tristes
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| Certains sont morts, d’autres au placard, c’est ça le ness-biz
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| Dans mon appart' y’a des cafards comme dans mon esprit
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| Mec oublies le caviar, j’aime trop mon grec frite
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| Mon père m’a pas appris l’Islam pour qu’entre frères on se shoote
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| J’essaye d’honorer leurs sacrifices même si la rue c’est dure
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| Pas plus qu’au bled, on vit dans des ghettos de luxe
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| J’rappelle car on a tendance à l’oublier
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| Le Hip-Hop, c’est 4 disciplines, pas 5 piliers
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| T’imagines qu’on écoute plus le rap que les sourates
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| J’te le dis, le problème du rap c’est le rap, ouais
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| Aujourd’hui le rap français s'écrit qu’avec des revolvers
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| On oublie que nos premiers fans sont tous nos petits frères
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| Nos parents ont tout quitté, pas pour qu’on fasse gangster
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| Réveillons-nous, réveillons-nous |