| Mais qui sont donc nos héros? certainement les plus fictifs |
| Comme Farrow, Otis des romans de Pelecanos |
| Autant de fac-similés à peine de Clyde Barrow sans la veine |
| Se chicanent, haussent te ton, règlent les problèmes à coups de 38 |
| Là-bas c’est Washington D. C |
| Mais ici aussi l’action s'étend au-delà d’la té-ci |
| Car toute la journée les kids s’enchaînent à la télé |
| Les clips pathétiques, apologie du clinquant, loi du fric |
| Le scénar s’avère autour de «rappers» sans saveur |
| Image fixe ressassée, trafic de frime dans la masse et |
| Laisse le môme à penser qu’il impose «son RE-SPECT» |
| Paré pour la menace, le calibre devient classe |
| Libre ou ivre de crever d’envie pour ses modèles |
| Quand la télé le dévore, devient plus qu’un palliatif |
| La société invente aujourd’hui ses rebelles |
| Mais les héros les plus forts sont souvent les plus furtifs |
| NERVOUS (HEALTH), NERVOUS (HEALTH) ! |
| NERVOUS (HEALTH): WHEN ARE YOU GONNA BREATH ! |
| Au pays du dollar, l’uniformisation remporte |
| Tous les suffrages et exporte ses modèles populaires |
| A coup de «Hold'Em» les holdings out la main mise |
| Sur ce monde devenu Végas: à Magritte, à Cuba, Essaouira ça ira |
| Jusqu'à Tora Bora, (on) finance un réseau d’extrémistes |
| Une O.P.A, seulement voilà: |
| La rue récupère les miettes de ce hold-up planétaire |
| Le Bad Boy de base rêve de squatter dans les hautes sphères |
| Posséder le quartier telle une réplique de l’hémisphère |
| Investir dans les affaires, pratiquer la glisse |
| A coup de click-click, de 38, le «di-ce Man» |
| Oublie qu’autour de lui les balles ne sont pas en plastique |
| Comme dans les romans de Smith, tous rêvaient d'être un mythe |
| Mais pour les damnés la vie n’est qu’un succédané |
| Rincé, classé, la rue n’a pas de trêve |
| Et déjà dans les sous-sols on engraine la relève |
| NERVOUS (HEALTH), NERVOUS (HEALTH) ! |
| NERVOUS (HEALTH): WHEN ARE YOU GONNA BREATH ! |