| T’as la belle vie, moi j’ai le train d’vie qui déraille |
| J’fais mon biff, ton fils est en train d’sniffer des rails |
| Kilogrammes de drames, le coin de rue est mortuaire |
| Cocaïne dans les veines, négro dealer en éveil |
| Trop les crocs, je mange des morceaux de ciment |
| Ceux qui marchandent dans le hall savent que l’homicide est violent |
| Les petits démons té-mon dans le veau-cer |
| J’ai souffert, à 18 piges j’avais mon premier ulcère |
| Le quartier m'étouffe, je crois que je n’ai plus d’air |
| Difficile de toucher ses rêves s’ils s’envolent dans les airs |
| Sur le ter-ter, la misère c’est comme une balle en pleine tête |
| Visière fumée, centimètres cube 500 |
| On a coupé les ailes de l’ange pour devenir homme méchant |
| Ouais, j’ter-chan, mais pas comme toi |
| Les rues sont froides et caniculaires, point de vue paradoxale |
| J’ai fait des chose sales, des choses bad |
| Passer à autre chose, c’est aud-ch gars |
| Le quartier m'étouffe, je crois que je n’ai plus d’air |
| Souvent le coup d’crosse, ramène les enveloppes |
| Ça vient du 9.3. pour le hip-hop je développe |
| Betty Boop Zahia, y’a d’la louve dans la chicha |
| Nicki Minaj, même les nois-ch' ont de gros termas |
| Carnage dans la zone, ils ont braqué la ks-Brin |
| Untouchable dans les bacs, c’est pas le bijou qui brille, brille |
| Regarde Tony Stark et Bruce Wayne |
| On peut aimer le gent-art et s’battre pour des choses essentielles hein |
| Le quartier m'étouffe, je crois que je n’ai plus d’air |
| Est-ce que les potos d’enfance sont au paradis? |
| Il reste plus que moi, y’a plus personne ici |
| Dans l’armoire y’a une kalash, un uzi |
| Perquis' à 100 000 euros et 60 kil' de résine |
| Déféré, mis en examen à Fleury |
| Le 11.43 vient nous dire «Salut» en nous passant le salam morbide |
| Quelques balles arrosent, fleurie, la femme met au monde |
| N’ayez peur que du Très-Haut même sous une pluie de bombe |
| Le quartier m'étouffe, je crois que je n’ai plus d’air |
| Un peu schizophrénique, le khaliss me rend nuisible |
| Capitaliste endurci, j’me sens perdu dans la ville |
| Va et vient au bled, va et vient au habs |
| Un va et vient en elle et voilà que je suis père |
| Moi je trouve ça super, surtout si elle est bonne mère |
| Sinon c’est les emmerdes, on plaide le crime passionnel |
| Le Général en a marre du rap |
| Bientôt j’arrête, j’me pose et je vous regarde hein |
| Le quartier m'étouffe, je crois que je n’ai plus d’air |
| Authentique comme ce carré de béton, des larmes se versent |
| Certains croient me connaître parce que j’suis du rap français |
| Je vais être franc, frère |
| Défoncer des portes c’est ma façon de me défendre, frère |
| Une espèce de Black Panther dans la jungle |
| Je crois plus en la vie, je danse pas sur vos singles |
| Avant que la misère nous frappe comme le Desert Eagle |
| Faut faire un max de lom-lom, l’homme sans love c’est laid |
| Ok ma gueule? |
| Le quartier m'étouffe, je crois que je n’ai plus d’air |
| Hamdoulillah, j’ai un père et une mère vivante |
| Famille soudé comme un ture-voi lée-vo à la revente |
| Tant que j’quitterais pas cette France, j’aurais de la haine dans l’coeur |
| Peur de l’aspect du naufrage dans une sous-marine liqueur |
| La vie c’est pas la scène, on a pas de backeur |
| Seuls face à nos regrets, je hais ma vie de chanteur |
| Liberté qui repose sur l’attention du détail |
| Une supérette au quartier pour nous parquer comme du bétail, hein |
| Le quartier m'étouffe, je crois que je n’ai plus d’air |
| L’argent ça rend gue-din, demande à Nino Brown |
| Tu vas mourir criblé dans ta Benz, pas loin du playground |
| Crise d’autorité, plus d’règles, comportement de fêlé |
| Si je ris de toutes choses, c’est pour ne pas en pleurer |
| L’Homme n’est que poussière même au volant d’un Brabus |
| Morale portée comme un polo Gucci, marche torse nu |
| Le temps c’est de l’argent comme sur la A14 kho |
| Où ceux qui viennent tard à table ne trouvent que des os |
| Le quartier m'étouffe, je crois que je n’ai plus d’air |