| Lino
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| Et le jour chasse le crépuscule
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| Les coups d’feux ont rythmé mes nuits blanches
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| Un drame noir, le glaive tranche
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| Au loin mon drapeau flanche
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| Je marche seul entre les flammes, hier la foudre a sévi
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| La mort a pris les miens et moi je souffre d'être encore en vie
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| La guerre a arraché le sourire aux mômes
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| J’enjambe les corps dans ma ville fantôme, une arme serrée dans la paume
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| Vision cauchemardesque, une fresque …
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| Peinte avec du sang, on est presque à la fin, je me sens mal ou presque
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| J’ressent plus de douleur, que de la rage
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| Y’a plus d’honneur, le bonheur s’est «vesqui» comme un voleur
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| Ici l’orage pour de l’or noir, c’est triste
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| Frère, où est le Christ?
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| Ça sent le souffre ici, l’enfer, le mal insiste
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| J’ai plus de toit, moi, c’est tout ce que j’ai et j’ai froid
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| Sous ce soleil je broie du noir, le crâne assiégé
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| Je me demande c’qu’on fout après la guerre, le bilan est lourd
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| Et seul le Diable appelle ça de l’amour
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| (Oh Oh Oye) Ils s’acharnent, ils détruisent tout
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| Puis la mort pleure doucement dans le cou du vent doux
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| Qui a dit qu’il fallait jouer au plus fou?
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| Au plus violent, au plus «ripou"(Oh Oh Oye)
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| Pouvoir a ses besoins, besoin d’ommettre ses craintes
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| Qu’ils comprennet que la guerre n’est pas faite pour tuer mais pour vaincre
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| J’observe ! |
| Tous se sentent perdus, tous se lamentent
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| Mais éternellement souffrants et souffrantes d’un mal commun
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| D’un même sale destin qui leur fait changer le plus utile pour le plus vain?
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| Pas de vaccins, pas de remède pour ce chagrin
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| Chacun n’a qu’un coeur mais tous n’ont plus de gagne-pain
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| (Assis dans la désolation)
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| Mon royaume: un tas d’ossements
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| Mon trône: des chairs pourries
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| Ma couronne: un cercle d’excréments
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| Des flaques de vin sur le sol où les ivrognes sont couchés pour longtemps
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| Trop longtemps
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| Calbo
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| Je sers une bonne cause de vérités vraies
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| Discours amer ose, dépose, expose, pose une rose
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| P’tite gorgée à terre pour les frères que la guerrre m’a enlevés
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| Les douilles ont souillé le sol de mes ancêtres
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| Le poing levé je reste haineux, je pardonne plus, j’ai la rage
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| M’engage plus àcompter de défaites, de pertes, je laisse ça aux sages
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| Je crève, mon stylo pleure sur ma feuille fanée
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| Mes phrases n’ont plus de sens, comme voir un enfant à terre «caner»
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| Putain ! |
| les nègres se tirent encore dessus, c’est trop con
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| Afrique troquée, trop font semblant de ne rien voir
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| Au fond du gouffre on souffre que ce n’est pas encore fini
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| Je prie pour les vies qu’ont pris els homme cruels sans «tiepi»
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| Ils pillent à eux seuls tout un peuple, à eux seuls c’est fou
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| Sous le soleil de Satan, tout est orage, éclairs partout
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| Le chant du bourreau raisonne, étouffe les prières
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| Comment peut-on encore parler de vainqueur après la guerre? |