| Nous avons partagé une passion farouche
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| De l'âme, de la peau, du cœur et de la bouche
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| Explorant sans compter nos plaisirs jusqu’au bout
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| Avant de se quitter, oh, je suis fier de nous
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| Quand est venue la fin comme un adieu aux armes
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| Ce fut sans mot de trop et sans verser de larmes
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| Un signe de la main, un dernier geste doux
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| Puis chacun son chemin, je suis fier de nous
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| Nous n’avons jamais eu le goût du mélodrame
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| Cela ne mène à rien de s’entredéchirer
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| Bien sûr j’aurais voulu faire de toi ma femme
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| Te faire des enfants, vieillir à tes côtés
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| Il en fut autrement, c’est la vie qui décide
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| Nul ne peut empêcher qu’un amour se suicide
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| Notre comportement fut digne et je l’avoue
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| Quand je fais le bilan, je suis fier de nous
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| Au nom de tous nos jours de joie, de nos fous-rires
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| Nous avons, par bonheur, su éviter le pire
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| À l’heure où notre amour dans son dernier va-tout
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| Fait le compte à rebours, je suis fier de nous
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| L’amant devient ami
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| L’amour se fait complice
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| Nos destins sont tracés
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| Il faut qu’ils s’accomplissent
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| Nous aurons réussi là où d’autres échouent
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| À se quitter sans cris je suis fière nous
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| Évitant le mélo où chacun joue le rôle
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| De l'être déchiré dans la scène d’adieu
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| Tu as mis sans un mot ton front sur mon épaule
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| Et tu t’en es allée sans détourner les yeux
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| Quand je pense parfois à nous, à nos «Je t’aime»
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| À l'époque où sans loi, vivait notre bohème
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| Je me dis que, ma foi, dans ce monde un peu fou
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| Nous pourrons, toi et moi
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| Être très fiers de nous |