| En regardant cette brochure
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| Je me vois déjà
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| Cocktail, eau turquoise, et plage privée
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| Un pied hors de l’airbus
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| Je me sens chez moi
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| Les yeux sur le paysage rivé
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| Un gosse m’offre un collier de fleurs
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| D’autres tendent simplement la main pour un bakchich
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| Je croise leurs regard dans le rétroviseur
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| Mais je suis déjà loin dans mon taxi
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| Je ne parle aucun langage
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| Et évite tout contact avec l’autochtone
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| Rêve de voir la faune local en cage
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| Excepté quelques amazones
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| Bientôt le soleil tape
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| Il fait trop chaud
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| Trop humide
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| Et je me rapelle ces recommandations
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| Trop d’exposition au soleil accentue les rides
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| Alors je pousse ma climatisation
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| Je suis ce Touriste
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| Assuré tous risques
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| J’dirais pas terroriste
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| Simplement égoiste
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| Tu ne veux pas savoir que derrière ton parasol
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| Fini les transats et que les gens d’ici
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| Risquent la taule en foulant leur propre sol la plus belle plage de leur petit
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| pays
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| Tu n’veux pas savoir qu'à quelques pas de ta piscine chlorée
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| L’eau n’est pas potable
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| Tu ne vois que ce qu’on te montre et quelque part
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| Et tout va bien sur tes cartes postales
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| Tu assouvis tes vices loin de la paranoia pour quelques billets et sans te
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| cacher
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| Tu t’offre mes services et ceux de Natalia
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| (Car ici la main d’oeuvre et bon marché)
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| Pour ce moment de détente
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| Que rien ne pourrait gâcher
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| J’ai bossé pendant 11 mois
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| Alors j’enfile mes Ray Ban à vision limitée
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| Celles qui effacent le tiers-monde du panorama
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| Tu te dis que grâce à toi on vit mieux
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| Et la plupart du temps
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| Tu n’y pense même pas
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| Jeunes, vieux et parfois vicieux
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| Tu te fous de quel âge on a
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| De retour sur Paris, j'organise une soirée diapo
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| Et j’raconte un tas d’anecdotes
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| Là c’est moi et Pedro buvant du lait de coco
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| Promis, l’année prochaine on y va entre potes |