| Je lutte mon frère, parce qu’on me rejette
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| L'élite veut ma tête, je te jure c’est vrai
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| Je lutte parce qu’on me rejette
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| Mais sur ma route, enquêtes, puis écoutes
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| Et qu’on y ajoute des coups de têtes et puis des coups d’lattes
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| Donc mate, tous ces coups d’pute en fait que l’on goûte
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| Et nos défaites ici sont à la fête
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| Parfaite en somme pour inspirer la crainte
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| Donc rien n’arrête les batailles que j’décrète
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| Même si les flammes des émeutes sont éteintes
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| Moi ce prototype que l’on tape
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| L’archétype de la sale gueule dont on flippe
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| Et qui n’franchit jamais aucune étape
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| Sans qu’on me palpe du scalp jusqu’au slip
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| J'écope de la perpèt'
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| Entre les parpaings où mon histoire se répète
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| Tu sais la répression ici est comme un pit
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| Brute et en rut
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| Elle ne te rate pas et se précipite
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| Je lutte mon frère, parce qu’on me rejette
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| L'élite veut ma tête, je te jure c’est vrai
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| Sur moi ils lâchent la meute
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| Ils veulent mater les peaux mates et promettent
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| De passer fers, barres et puis gourmettes
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| A ceux qui se révoltent, et ceux qui comptent s’y mettre
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| Et ce n’est pas un mythe
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| Sache qu’on nous pousse dans nos limites
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| Et quand le ton monte, tout comme le veut l’audimat
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| Une toute petite allumette peut de suite chauffer une tête
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| Qui dans la minute éclate
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| Tout ça alimente nos tourmentes
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| Ils nous mentent, nous dégoûtent
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| Nous tentent à la vie délinquante et nous déroutent
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| Et si on dérape ils nous agrippent
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| Déploient leur force de frappe
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| Et nous font sauter les tripes
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| Je sais ça t'échappe, mon monde et mes sapes
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| Mes ondes, mon équipe et mon handicap
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| Mes principes, mes mauvais trips et puis mon rap
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| Donc c’que je récite, je ne suis pas sûre que tu l’captes
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| J’adopte la vengeance comme seul but
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| Et la tolérance n’est pas trop dans mon concept
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| On nous souille, nous dépouille et nous insulte
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| Donc nous sommes pas de ces têtes que l’on accepte
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| Pour ça j'évite leur droit d’vote
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| La prime au mérite a fait monter ma côte
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| Chez tous leurs keufs, et ils s’en félicitent
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| Et dans l’air une odeur de bavure qui m’irrite
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| Alors que m'écoutent les élites délicates
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| Et que constatent les putes de politique
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| Si certains frères hésitent et puis comatent
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| Je me répète, vous et moi ne sommes pas quittes
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| Je lutte mon frère, parce qu’on me rejette
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| L'élite veut ma tête, je te jure c’est vrai
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| C’est ma teinte qui les éreinte et puis oriente
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| Leurs assauts et nos décès dans leurs descentes
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| Et s’ils s’excitent, nos têtes sautent
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| S’ils s’emportent, justice clémente
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| Et de suite ils s’en sortent
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| Nos vies défuntes ou en miettes
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| Ils s’en foutent, c’est sur nos appartements qu’ils empiètent
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| Nous mettent dans la lunette des chiottes
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| Tirent la chasse, qui alors emmène leur chiasse et la flotte
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| Donc j’en prends note et n’ai aucune attente
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| La fuite ou la feinte te laisse trop dans la fiente
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| Ils guettent, battent, ligotent
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| Mènent à la baguette et mijotent
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| Qui n’est pas à leurs bottes
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| Te souhaitent la chute ou le shoot
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| Une existence méchante et puis faite de doutes
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| Peu alléchante, donc frère écoute
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| J’ai choisi d’combattre putes et traitres
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| Et leurs portes de les abattre toutes
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| Je lutte mon frère, parce qu’on me rejette
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| L'élite veut ma tête, je te jure c’est vrai |