| J’ai vu le jour grâce à un coup de vent
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| Par une fenêtre entrouverte, j’ai foutu l’camp
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| A peine sorti de l’offset, j’ai dit: Ciao, la planche à billets
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| Une sale ganache: un 5 et 2 zéros, sur le dos, imprimés
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| Encore jamais froissé, on m’a dit qu’des collègues avaient même fini déchirés
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| J’attends là sur le trottoir que quelqu’un prenne le magot
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| Cette vieille me ramasse au risque de s’faire un lumbago
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| C’est les premières mains qui m’touchent et elles sont toutes ridées
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| Elles tremblent, se crispent peut-être à l’idée
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| De m’mettre au chaud en attendant les fêtes sous l’matelas
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| Seulement son p’tit fils lui rendait visite, c’matin là
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| Il connaissait la planque sous l’Dunlopillo et m’a glissé dans son baggy
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| Et a dit: «Merci, euh, bonne journée mamie «Dans cette poche entre un bout de shit et un trousseau de clés
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| Papier de luxe parmi quelques feuilles OCB
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| J’entends: «Allez, p’tite merde, file-moi toutes tes thunes «J'sens une grosse secousse et finis sur le bitume
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| J’change de mains et laisse mon ex-proprio au sol
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| J’suis entre ses doigts jaunis par le tabac et ses ongles sales
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| Plus tard l’accroc du poker me joue sur un tapis vert de suite
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| Me perds contre une paire de 8
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| J’y gagne puisque j’finis entre une paire de seins
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| Dans un strip-bar où va celui à qui j’appartiens
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| Quelle agréable sensation que d'être un Pascal
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| Glissé dans un soutif ou un string, là, j’m’installe
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| Ça ou les mains sales y’a pas photo
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| Jusqu'à ce que la belle me roule serré pour sniffer sa coco
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| Puis me déroule pour quelques grammes
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| Me glisse dans la poche du dealer de came
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| Il m’sort dans une embrouille, j'évite le drame
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| Un autre lui parie qu’il va s’raser le crâne
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| Qu’est ce qu’on ferait pas pour 500 balles?
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| Bref, j’ai pas mal tourné
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| J’ai perdu mes couleurs et j’ai les bords écornés
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| On m’a traité de tous les noms, tous les noms, tous les noms, tous les noms…
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| Du cash au liquide, en passant par le bifton
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| Jusqu'à ce que j’tombe entre des mains d’expert
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| Celle de c’faussaire qui décide de m’faire des faux frères
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| Sans s’douter qu’il était observé par la Bac
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| Qui n’attendait qu’une chose: le serrer la main dans le sac
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| Chose faite, en pensant qu’j'étais un des faux, un des flics m’embarqua
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| Allez, un d’plus ou un d’moins en secret dans le parka
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| Il me donna à celle qui lui donna son corps en échange
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| Flic, pute, argent sale, quel spectacle alléchant
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| J’ai eu un bon départ moi, ouais, les liasses me manquent
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| À croire qu’elle m’a entendu, elle m’a mis à la banque
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| J’ai passé la nuit au fond du distributeur
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| Sans penser qu'à midi j’allais passer un sale quart d’heure
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| On m’a retiré, froissé, à côté d’un paquet d’gitanes
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| Sorti sur un plateau télé pour embrasser une flamme
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| Bientôt condamner à mourir remplacé par l’euro
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| Ce mec mal rasé m’a cramé et j’suis mort en héros…
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| HP, Pascal, yo… Ouais, OK
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| On m’a traité d’tous les noms
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| Cash… Dollar Dollar Bill, yo…
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| On m’a traité d’tous les noms
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| Dollar… Burn…
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| On m’a traité d’tous les noms
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| Cash… Dream… It’s a money thing…
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| On m’a traité d’tous les noms, tous les noms, tous les noms, tous les noms…
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| What a day, what a day… |