| 28 décembre 77, au Abymes j’suis né
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| D’une famille plus proche d'êtres pauvres que d'êtres fortunés
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| Mes parents sont originaires d’Haïti
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| Terre indépendante que mon coeur a choisit pour pays
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| La plupart de mon enfance, je l’ai passé auprès de ma mère
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| Je peux pas ne pas mentionner qu’elle surmonta beaucoup de galère
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| Et elle continue à ramer, trimer, jusqu’a 7 heures
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| Sur une main je peux compter le nombre de fois que je les vu en pleurs
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| On nous fit venir en France au prix de nombreux sacrifices
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| Pensant que la France était terre de réussite
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| Octobre 85, dans ce pays j’atterrissais
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| Le temps était gris et j’ignorais ce qui m’attendait
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| Souvent les parents ont pour leurs gosses de l’ambition
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| Ainsi ma soeur et moi on s’est retrouvé en pension
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| Loin… de ma mère, tu le sais, enfance amère
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| Loin d’ses enfants, pour une mère a vie amère
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| Éloignés d’elle, le temps qu’elle construise ses repères
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| Jusqu’a ce qu’elle nous récupère
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| Puis ont a quitté la pension pour venir vivre à Orly
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| Et ce que j’ai vu ce jour là, a sûrement changé ma vie
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| Dans un pavillon ma mère louait une seule pièce
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| Qu’un rideau séparait 30 mètres carré au plus
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| Dans ce truc là on était 5, vivant dans la promiscuité
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| Ouvrir un frigidaire vide, me demande pas si je sais ce que sait
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| Mais maman nous a jamais laissé crever de faim
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| Maman a toujours subvenu à nos besoins
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| Pour notre bonheur, elle a sacrifiée le sien
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| Étonnant ce que l’on peut faire par amour pour des gosses
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| Avant je ne portais pas de Nike Air, mais plutôt des Jokers
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| Mon style vestimentaire, provoquait des sourires moqueurs
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| Ce qui développa en moi, très vite la rage de vaincre
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| La rage d’exister, l’envie de réussir
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| Influencé par les Orcas, Litle Jay et Manu Key
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| Avec Teddy et Harry, Idéal J on a formé
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| À l’age de 14 ans est sortie notre 1er disque
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| Alors j’ai espéré pouvoir vivre de la musique
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| Mais mon rap était trop sincère, trop dur, trop franc
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| Conséquence succès d’estime, mais trop choquant pour leur France
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| Nos vies souvent se ressemblent
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| Le destins parfois nous séparent
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| Les erreurs ont des conséquences
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| Qui font s’envoler nos espoirs
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| Puis l'école contre la rue, peu a peu j’ai échangé
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| Sont arrivés les premiers joints
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| Du lycée, j’ai pris congés
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| J'étais de ces gosses qui auraient pu réussir
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| Mais légèrement trop féroce pour que le système puisse me contenir
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| Issu des blocs de béton, la rue m’attendait au tournant
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| Elle m’avait toujours guetté, mais jusque là je l’avais feinté
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| Et avant que je puisse me rendre compte, elle m’a emportée avec elle
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| Est venu l'époque que j’appelle entre rap et business
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| Entre rap et business, mes potes et moi, grosse équipe
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| Veux tu que je te raconte la suite?
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| Skunk, popo et shit, transactions illicites
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| Sur le terrain on prend des risques
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| On prétend devenir millionnaire sans jamais rien donner au fisc
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| Sans même s’en rendre compte on s’enfonce dans la violence
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| Le plus souvent sous défonce, tout ce qui bouge on te le défonce
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| Une embrouille, on bouge a 10
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| À coté ça vend des disques, jusqu’a croire reellement que
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| Tu peux pas test Mafia d’Afrique
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| Les ennemies se multiplies, jusqu’a ce qu’on puisse plus les compter
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| Vu que la vie n’est pas un film
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| On sort enfouraillé
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| On le sait et on sent, on le sait et on sent que ça part en boulette
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| Ça parle de se ranger mais qu’après avoir pris des pépètes
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| C’est ce que j’appelle la rue et ses illusions
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| Derrière lesquelles se cache la mort ou la prison
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| La prison mes potes y rentrent, y sortent, reviennent
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| Et moi j'échappe à leur justice de justesse
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| C’est dans la rue, que j’ai appris à connaître L.A.S
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| Et su que derrière tout dur, se cache un peu de faiblesse
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| Aujourd’hui t’es avec un pote et vous vous charriez
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| Mais t’attend pas à ce que la mort t’envoie un courrier
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| L.A.S, nous a quitté subitement
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| Que Dieu le préserve du châtiment
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| Dans ce bas monde, les actes et pas de comptes
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| Mais dans l’au-delà les comptes et pas d’actes
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| Je me suis réellement sentit en danger
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| J’ai su que je risquais de me noyer, si jamais je plongeais
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| Les vagues de la violence, tôt ou tard m’aurai submergé
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| Victime de mon insolence, de la rue je suis un naufragé |
| Et j’ai nagé, alourdi d’un fardeau de mes regrets chargé
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| Et même à ce jour ne croit pas que j’ai émergé
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| Je t’assure, je garde les traces de mon passé
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| Tu sais, ces choses qu’on ne pourra pas effacer
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| Puis j’ai appris l’Islam cette religion honorable
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| De transmission oral auprès de gens bons et fiables
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| Elle ma rendu ma fierté, m’a montré ce qu'était un homme
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| Et comment affronter les démons qui nous talonnent
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| J’ai embrassé le chemin droit et délaissé les slaloms
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| Ceux qui mon éduqué je remercie, j’passe le Salam
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| À tout les musulmans de France, de l’occident à l’Orient
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| Ceux qui de ce bas monde voudrait quitter en souriant
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| Mais yeux se sont ouverts, mon coeur s’est épanouie
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| Me fut dévoilé, peu a peu tout ce qui m’a nuit
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| Jusqu’a ce que je devienne de ceux qui s’inclinent et se prosternent
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| Voudraient aimer pour leur frères ce qu’ils aiment pour eux même
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| J’ai une vie et j’en connais le sens je ne pars plus dans tout les sens
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| Ne soit pas étonné si au rap conscient je donne naissance
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| A la précipitation, je préfère aujourd’hui la patience
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| Aux paroles inutiles, la sauvegarde du silence
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| A l’intolérance et au racisme l’indulgence
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| Et à l’ignorance j’aimerai rétorquer par la science
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| Ce bas monde, terre de semence que plus tard tu récoltes
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| Le jour où l'âme te quitte, subitement qu’la mort t’emporte
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| Sois intelligent et sème-y ce qui t’es utile
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| Ceci est l’enseignement de l’Islam et il hisse l’ame
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| Loin de tout extrémisme, la voix de droiture
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| L’unique voix a suivre et si le système te sature
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| L’Islam ramène l’amour, rassemble les gens de tout les pays
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| De toutes les origines, toute les culture, toutes les ethnies
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| Y’a pas que des riches et des pauvres, y’a des gens mauvais ou bien
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| J’ai réappris à vivre, compris les causes de notre déclin
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| Et quand je regarde mon passé
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| J’ai faillit y passer
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| Si je n’avais eu l’Islam peut être que je me serai fait repassé
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| Ou la moitié de ma vie en prison, j’aurai passé
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| Pour ceux qui y sont passé, ici, j’ai une pensée
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| Mais combien sont partie sans avoir eu le temps de se préparer?
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| Chargé de pêché et d’injustice a réparer
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| Avant que la mort, ne me vienne
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| Faut que je répare les miennes
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| Si je veux récolter du bien, c’est du bien qu’il faut que je sème
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| Un jour je partirai, et serai enveloppé d’un linceul
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| Au mieux de mes vetements dans un modeste cerceuil
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| Et lorsque je serai mort, et que cette chanson tu te remémores
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| Sûrement quelques larmes viendront ummecter ta mémoire
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| Maintenant tu sais d’où je viens, qui je suis et où je vais
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| Et pourquoi mes textes de sagesse sont imprégnés
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| D’une famille plus proche d'êtres pauvre que d'êtres fortuné
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| 28 décembre 77, au Abymes j’suis né
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| Et a une date que j’ignore un jour je partirai
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| Nos vies souvent se ressemblent
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| Le destins parfois nous séparent
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| Les erreurs ont des conséquences
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| Qui font s’envoler nos espoirs |