| Dégoupille la grenadine, le crocodile a soif et les basses cognent |
| L’animal passe et me bastonne |
| Tout ça pour des crottes quand j’y pense |
| La savane est moins sure qu’une planque de bandits fous |
| Sous l’effet d’une drogue ou d’une transe |
| L’ambiance est lourde dans ce climat tropical |
| Les flamands roses se barrent |
| Le venin laisse des marques dans mes artères |
| Ça m’arrête pas, je suis par terre |
| L’effet du poison se propage et me transperce |
| L’alligator transgresse les lois avec des griffes acérées |
| Dépèce sa victime, dévore le corps et disperse les restes |
| Sapristi, salsifis, ça suffit la technique est balaise |
| Le crocodile attaque et me maltraite |
| Pas d’embrouille, le caïman sait que je m’enroule sa copine |
| Pas le temps pour égoutter toutes les grosses putes qui salissent |
| Qu’il s’agisse d’un reptile affamé ou d’une grosse baleine |
| Je blasphème, les planctons n’ignorent pas mon haleine |
| Car je ne bouffe que des saloperies, crache que des ossements |
| Ouvre la boîte de Chocapic, et paf! C’est le changement |
| Transformation mystique, les animaux se questionnent |
| Est-ce un volatile ou une personne? |
| Victime de mes hallucinations je vois des animaux partout |
| Bruxelles c’est devenu la jungle! |
| Un petit porc en guise de collègue |
| Des toucans défoncés sapés de peau de pêche, gros cernes, pollen |
| Observe le caribou bourré, les cabillauds en cavale |
| Le buffle et le macaque, les caïmans se pavanent |
| Les caïmans se pavanent |
| La nouvelle ère jurassique s’installe cette année |
| Les cétacés se transforment en sauropodes |
| Et c’en est assez de délirer sur nos consoles |
| A nous les courses d’iguanodon, les taxis vélociraptor |
| J’en place une pour mes potes de Tricerapstore |
| J’alimente un vocabulaire reptilien, tourne la page |
| Et change de peau comme l’anaconda |
| A la manière Jane Fonda |
| En tête-à-tête avec un dimétrodon j’attaque |
| La bête fait dix mètres de long |
| Mais je descends pas de ma def' d’algue |
| Après ça je croise un batrachotomus |
| «Passe-moi mes thunes», lui dis-je |
| Cet enfoiré me doit plus de 35 shillings |
| «Pas de lézard mon pote, t’inquiètes pas j’ai ton porr !» |
| Me réplique-t-il |
| «En ce moment c’est la dèche pour tous les reptiles» |
| Ça m’intéresse pas tes balivernes, passe-moi la maille |
| J’ai des trucs à faire, passe pas l’hiver à me raconter tes bails |
| Le ptérodactyle passe, je lui demande un drop |
| Il peut pas refuser ça |
| Depuis que j’ai sorti sa vie des griffes de la mort |
| Quand le T-rex passe, direct je pars, je me camoufle |
| La bête est casse-couilles, elle n'écoute que du Ja Rule |
| Olorotitans, stégosaures et vertebrata |
| Glyptodons, Permiens, les Trias et puis les bâtards |
| Et les dinosaures sont semblables aux trous de balles qui m’entourent |
| Écoute ça ça rend fou, comme un bipède à 4 pattes! |
| Victime de mes hallucinations je vois des animaux partout |
| Bruxelles c’est devenu la jungle! |
| Un petit porc en guise de collègue |
| Des toucans défoncés sapés de peau de pêche, gros cernes, pollen |
| Observe le caribou bourré, les cabillauds en cavale |
| Le buffle et le macaque, les caïmans se pavanent |
| Les caïmans se pavanent |