| Si tu rêves de tropiques, c’est vraiment tropical
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| Le reggae dans la rue, calypso dans la salle
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| Si tu veux tout de suite qu’on réponde aux questions
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| Remonte dans ton jet et retourne à Nation
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| Tu trouveras ici non pas ce que tu penses
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| Non pas ce que tu cherches, ça n’a pas d’importance
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| La beauté, la violence, posées sur la balance
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| Affamées comme moi…
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| Kingston kill some, quand le soleil descend à Downtown
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| J'écoute à la radio une chanson d’amour
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| Qui dit qu’il n’y a qu’un Dieu, un pays, trois couleurs
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| Douze tribus dans la Bible, des coups d’flingues dans la cible
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| Des blancs pour le gâteau, cinq cent mille au ghetto
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| Un million dans la ville qui brûle en plein soleil
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| Deux millions dans une île, juste en-dessous du ciel
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| Affamés comme moi…
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| Kingston kill some, quand le soleil descend à Downtown
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| Si tu prends ma machette juste entre les oreilles
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| C’est fini pour la fête, fini pour le soleil
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| Plus j’ai faim, plus je fume, plus je fume, plus je crois
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| Le Dieu qui m’a bâti doit fumer comme moi
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| Je suis beau comme lui, je danse comme un fauve
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| Le lion des rastas rôde dans les villas
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| Affamé comme moi…
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| Kingston kill some, quand le soleil descend à Downtown
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| Cadenas sur les grilles, des familles d’en haut
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| La brume qui scintille au-dessus du ghetto
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| A Trensh Town ça bouge, t’arrête pas aux feux rouges
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| A Tivoli Garden, no good man
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| La lumière qui saute, Kingston est dans le noir
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| Les gun-men qui rôdent transformés en passoires
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| Et la mort qui s’en va, affamée comme moi… |