| Heureusement que papa maman me ressemblent |
| Je me sentais de trop |
| J’agace la mère, le père disait que je sentais trop |
| Chez eux, une courte sieste sur la chaise me vaut une thèse sur la vraie vie |
| Donc toujours dehors à vrai dire |
| Dans le hall 6, là où ne squattent plus les grossistes |
| Les tas de mégots de joints forment des montagnes |
| Mes potes et moi, jusqu'à 4 du mat' on se tient compagnie |
| Une de ces nuits qui a la même tête que l’autre soir |
| Momo vient me voir, parle de cachet chez Nanar |
| Nanar, c’est le bar du coin ouvert tard |
| Quand ça ferme on peut y trouver plein de tas d’choses |
| Du cash même, Tony Ox & Double-Mo: un duo |
| On répartit les tâches, prends ta pince et on est parti |
| Pour pas faire de jaloux, personne on a averti |
| «- Eh viens, viens, hé tu m’as pas demandé que tu cherchais une Clio l’autre |
| fois? |
| — Si |
| — Eh franchement j’en ai vu une derrière le gymnase, elle est chan-mé, |
| comme tu voulais. Elle est blanche, c’est comme ça que tu voulais? |
| — Ouais |
| — Eh franchement, y’a l’intérieur, y’a tout. Vas-y viens, on y va direct |
| — Bon, vas-y viens, j’vais chercher les outils là |
| — Attends, nan nan nan nan, vas-y, passe pas par là-bas, y’a l’autre là, |
| vas-y viens on l’esquive direct, on y va |
| — Attends, vas-y planque-toi. Vas-y, vas-y. C’est celle-là là? Vas-y viens on |
| fonce. Vas-y fais le pet mon grand, fais le pet " |
| Donc une Clio soldée à 5000 |
| Soit deux bons pavés de shit de côté à 6000 |
| Nous, on a le sens du biz |
| On emprunte pas de crédits par crainte de te prédire une fin |
| Dans un cercueil en brindilles |
| L'équipe d'à côté porte le kheinn |
| On a dû tomber nez à nez avec les stups pendant les G.A.V |
| C’est le métier qui rentre, les flics savent |
| Que je suis si proche de mes billets de banque, je pourrais être l’encre |
| J’suis malin, les anciens m’aiment bien |
| M’inspirent une grosse somme speed en braquant un chef d’entreprise |
| Avec Kiki dans ma M3, un 3.5.7., |
| Ca s’passe à Paris 16, au 33, rue des Opossums |
| Le biz fonctionne ce code du coffre-fort troqué contre 3 coups d’crosse |
| Les biftons finiront dégueulasses |
| Respecté, suspecté d’becter trop |
| Je marche seul, un Magnum dans mon Mac Douglas |
| «- Eh mon grand, tu me mets un Vittel Fraise s’te plait ! |
| — Et une noisette pour moi s’te plait, et deux sucres |
| — Aïou, aïou, cache toi y’a le mec de la Clio de l’autre fois, là, rappelle-toi |
| — Quoi? Quel mec de la Clio? |
| — Mais celui de l’autre fois là, on a tapé la Clio rappelle-toi |
| — Mais laquelle? On en tape tellement. Qu’est-ce qui y a, y’a un 'blème? |
| Moi je connais qu’une seule politique dans ce métier: défourailler le premier |
| (Coup de feu) |
| — Baisse-toi, baisse toi… " |
| Hier, j’ai tiré sur des faux types qui voulaient me soulever |
| La rumeur dit que l’un d’entre eux ne s’est pas relevé |
| Mais, suis-je fautif? |
| La rumeur s’avéra fausse et les autres gosses se cachent |
| Car maintenant ils savent que je suis gravement sale, m’man |
| Je paye ma caisse cash, j’ai des théières en or |
| Et j’ai les meilleurs relayeurs de weed de Hollande |
| Ma réputation fait fuir les sales garçons |
| Fait frire les filles sur place, je peux m’offrir les plus belles garces |
| Ma mère pleure, mon père ne me reconnaît plus |
| Mes frères et sœurs flippent des flics qui, hier, ont fait une perquise |
| Cheveux crépus, la France a une blessure: j’en suis le pus |
| Quand j’ai fumé j’ai bu, je suis sans scrupules |
| Je t’avoue, je m’en bats la race de vous |
| Maintenant j’ai fait ma vie |
| C'était au début de ce texte qu’il fallait calculer |
| Time bomb… |