| Regarde-nous
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| On court de toutes parts
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| On tape sur tout ce qui bouge
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| Tous perdus dans le brouillard
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| On joue à ce putain de Colin-Maillard
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| Regarde-nous
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| On voit que dalle
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| On cherche et on trouve pas
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| Qu’est ce que tu veux que je te dise?
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| Regarde un peu où on en est
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| Et dis moi qu’est ce que tu veux que je mise
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| A l’heure où le taff ça suffit plus
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| Tout le monde craint le bad beat
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| Demain recule encore, trop de mains le repoussent
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| Avant de se mettre en route, on voudrait bien quelques airbags de plus
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| Devant c’est l’inconnu, pas de jumelles ni de carte
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| On fait tous des erreurs, il y a que les costauds qui repartent
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| Mais parfois, il n’y a pas vraiment le choix
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| Alors tu fais comme ces mômes au Darfour: une prière à chaque pas
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| Seulement, là-haut souvent ça répond pas
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| En bas on t’attend:
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| Fuis si le Cornu, un jour, te tend les bras
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| Trop ont cru qu’avec lui ce serait plus facile
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| Le temps d’un battement de cils
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| Ils ont tondu la pelouse par la racine
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| On a de moins en moins
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| On paye de plus en plus
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| On bosse de plus en plus
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| Mais on vit de moins en moins
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| Alors on chasse le superflu, on revient à l’essence
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| Auprès des siens, on trouve refuge, on prend de la distance
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| Tout le monde se perd ici
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| Cherche une flamme dans le noir
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| Mais où est la sortie?
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| Bien plus près qu’on ne le croit
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| Surtout prends pas l’exit
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| Cette route pour autre part
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| Beaucoup l’oublient souvent
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| Auprès des siens la paix réside
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| Tous sur la corde raide
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| Mais trop perdent l'équilibre
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| Il y a trop peu de parachutes
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| Et trop de guerriers en chute libre
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| Tous ces appels à l’aide
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| Perdus dans le vide
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| Mais l’humain est cruel
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| C’est dans sa matrice
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| Peu importe les moyens
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| On veut une bulle d’air
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| Il y a trop de brouillard devant
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| Et ça se bat déjà à l’arrière
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| Pris dans l'étau, chacun espère qu’une place se libère
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| Les plus chanceux se barrent avant que les mâchoires ne se referment
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| À quoi ça sert?
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| Question cruciale mais nécessaire
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| Sans ça c’est l’errance et la démence de l’acerbe nécessaire
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| À l'évidence, les compas se dérèglent
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| Tous filent à contre-sens, voient les pluies de sang abreuver la planète
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| On nous prend toujours plus
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| On a de moins en moins
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| On court de plus en plus
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| On respire de moins en moins
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| Alors on chasse le superflu, on revient à l’essence
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| Auprès des siens, on trouve refuge, on prend de la distance
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| On guette la goutte de bonheur
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| L'élixir de jouvence
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| Ce retour à la vie
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| Ne serait-ce que pour quelques heures
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| Une de ces joie avant qu’on en fasse une légende
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| Elle est là, devant nous mais on la cherche toujours ailleurs
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| On est tous là pris dans les sortilèges des enchanteurs
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| Même l’instinct de survie ne nous sauve pas de ces torpeurs
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| Tu te sens piégé, mate pas le rétro, bloque le compteur
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| Trop de poudre aux yeux, tu ne voit plus rien, allume le cœur
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| On n’veut pas vivre sur un parking
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| On veut une quatre voies
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| Un tapis de billard qui nous mènera ou on voudra
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| Et si l’moteur vient à lâcher
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| On sait tous où se rendre
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| Auprès des siens le calme vient, ça force la pression à descendre |