| On nous a guère laissé le choix
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| Les flics, la drogue et les bastons
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| Et puis le mauvais bastion
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| Parce qu’on était entrés dans la tess, comme la cèce et le stress
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| Et puis peu d’espace pour notre espèce
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| Mais est-ce qu’on était heureux? |
| Oui, ma fille
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| Il nous reste des instants à saisir aussi
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| Entre nos sourcils froncés, sur nos peaux paraît-il trop foncées
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| Et ce futur auquel il faudrait renoncer
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| Pourvu qu’les CPE n’soient plus les mêmes
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| Tu les aurais vu, ils avaient la gueule de nos HLM
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| Existe et exige, excite le médiocre
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| Ton sang est un mélange d’exil, de manioc
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| Il reste des rêves à poursuivre, des cauchemars à semer
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| Des derniers, des premiers
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| Sur un chemin parsemé d'épines, de peines et d'éclats d’verre
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| Pas là pour s’contenter d’une vie d’travers
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| Encore une année pleine, pourvu qu’on y arrive
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| Il me reste un peu d’temps, on crée des terres arides
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| Et s’il me semble que la vie n’est pas si tendre
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| Et qu’il ne reste que des cendres au mois d’décembre
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| Des cendres au mois d’décembre
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| Pourvu qu’on y arrive
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| Bleu-blanc-rouge était la boule qui nous prédisait l’Enfer
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| Préserve ton velours, j’enfile les gants d’fer
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| Coup d’boule au prince qui ne sera pas charmant
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| Apparemment l’bonheur ne se pointe que trop rarement
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| À quoi bon grandir trop vite
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| Au pays de Candy, sous vodka, coke et aquavit
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| Et ça commence par sniffer des heures de colle
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| Je reste égaré par les nouveaux codes, LOL
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| Et si la folie nous a poursuivi
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| Faudra qu’elle grimpe sur des échasses pour nous arriver à la cheville
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| Tout comme ce pays peut s’foutre au cul ses couleuvres
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| J’ai toujours autant d’colère que ma couleur
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| Parce qu’on est entrés dans la vie par effraction
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| Un peu de sport fusil à pompe, tractions
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| Moteur, action, loin de cette merde-là
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| J’aimerais ne pas pioncer le flingue sous le matelas
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| Encore une année pleine, pourvu qu’on y arrive
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| Il me reste un peu d’temps, on crée des terres arides
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| Et s’il me semble que la vie n’est pas si tendre
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| Et qu’il ne reste que des cendres au mois d’décembre
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| Des cendres au mois d’décembre
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| Pourvu qu’on y arrive |