| Saches que malgré toute chose, nous sommes juste de passage
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| Essayez d’ouvrir les yeux
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| Essayez d’ouvrir les yeux quand la détresse les a bandés
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| Impossible d’rallumer une caisse quand tu l’as planté
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| Enfermé dans une pièce, on a eu l’temps d’rêver et s’dire qu’avec ou sans thune,
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| tous les humains vont crever
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| Tu m’diras qu’après ce texte, que je suis un peu trop glauque
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| Que toute ma génération s’est enfumée dans un bloc
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| 25 ans, alerte à t’raconter mes galères
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| Si j’ai pris l’stylo un jour, j’l’ai pas fait pour un vieux salaire
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| Faire que ça ou finir ma vie sur un Bic
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| Désolé d'être sincère mais manger du rap reste un mythe
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| Faire sauter la dynamite, j’ai laissé ça aux terro'
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| Et saches que tu n’apporteras rien même tes fausses dents en céramique
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| Si nos blessures nous rallient et qu’on bave tous face à l’euro
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| Même l’Homme et tous ses calculs ne fera plus de pyramide
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| La machine est si rapide, savoir vivre et s’y rallier
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| Si cher que parfois ici, je glisse même comme au rallye
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| Malade ou devenir fou sans c’médecin qui t’ranime
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| On a tous un boulet au pied jusqu’au jour où on sera libres
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| On m’a dit «toi Rachid, va falloir un jour que tu pries vu qu’c’est bien beau
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| d’faire du rap mais sache bien pourquoi t'écris»
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| Pourquoi j’finirai meurtri?
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| T’as vu combien crève la dalle
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| Vire le doigt de la gâchette, t’as pas encore placé la balle
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| Le monde est plein de mythomane
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| C’est la famille, Paco Rabanne
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| Comme toutes ces pubs à la télé ont tous besoin d’une femme à poil
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| Tu m’diras «ça sert à quoi ?»
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| J’ai même plus l’temps d’y réfléchir
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| On sait Loïc aura du taffe, ce sera pas la même pour Bachir
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| J’ai pas l’envie de me cacher
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| La route est longue vu mon trajet
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| Si en France on est pas chez soi, ailleurs nous serons des étrangers
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| C’est c’qu’on m’a trop répété et ça depuis l'école primaire
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| À force de voir une mère en pleurs, j’n’ai pas été disciplinaire
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| J’ai rien trouvé d’ordinaire, juste atteint d’une mélomanie
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| Combien d’petits au bled veulent finir à la Cheb Mami
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| D’autres ont passé dans une valise en espérant qu’on les serre pas
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| L’avenir ici en France, c’est s’amuser avec un serpent
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| Voir un petit peu les concertants
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| Vas-y laisse-moi rapper en paix
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| Si tu veux un son comme d’habitude, t’iras encore le pirater
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| Si t’as deux-trois CD vierges, normal tu iras le graver
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| Je suis comme toi, au ras du sol
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| Je m’fais plus mal sur le gravier
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| Originaire de Sète, une petite ville perchée dans le Sud
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| Si j’ai pris l’stylo un jour, c’est qu’j’ai réfléchi à un truc
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| Un trip général qui m’a donné l’envie d'écrire
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| Et quand j’leur dis que j’fais du rap, ils ont toujours peur que j’détruis et
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| mon image est salie
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| Et toutes les radios t’le constate
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| Moi j’aime la rime, la phrase, celle qui m’réveille de bon sbah
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| Dis-moi qui a voulu qu’on s’barre et qu’on s'écrase face au système
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| Si t’es rageux, reste seul, à ce qui nous ken
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| Vu qu’plus personne veut s’faire mettre à l’amende
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| Et qu’personne veut qu’on les commande
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| On doit juste ouvrir les yeux même si on te les a bandés
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| Essayez d’ouvrir les yeux quand la détresse les a bandés
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| Impossible d’rallumer une caisse quand tu l’as planté
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| Enfermé dans une pièce, on a eu l’temps d’rêver et s’dire qu’avec ou sans thune,
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| tous les humains vont
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| — Mais malgré tout, bon bah
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| On retrouve quand même l’esprit de…
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| — À travers qui, à travers le petit…
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| — À travers… heu… Demi Portion
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| — Voilà, c’est ça !
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| — Voilà c’est ça !
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| — Et le groupe, c’est les Grandes Gueules?
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| — Le groupe, les Grandes Gueules !
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| Casse-dédi à Demi Portion (ahah)
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| — Voilà |