| Lui il a traversé tout le pays pour atteindre le Grand Ouest
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| Equipé d’un vieux fute, d’un gros sac et d’une veste
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| Il se prend pour un aventurier, à raison ou à tort
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| Il est parmi tant d’autre un simple chercheur d’or
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| Il retourne toutes les rivières en secouant son tamis
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| Il traque la moindre lueur, il en rêve même la nuit
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| Il soulève chaque caillou pour voir ce qu’il y a en dessous
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| Il lui arrive même de chercher jusqu'à s’en rendre saoul
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| Il ausculte tous les grains de sable pour dénicher la pépite
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| Il sait prendre son temps, ne jamais aller trop vite
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| Quand il rentres chez lui, je te jure qu’il cherche encore
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| Ses yeux sont des radars, c’est un vrai chercheur d’or
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| Ca lui a pris un beau jour en voyant les autres partir
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| Il s’est dit pourquoi pas moi, je pourrai peut-être m’enrichir
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| Et puis parcourir le monde avec son sac à dos
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| C’est peut-être au bout du compte le plus beau des cadeaux
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| Quand il trouve un peu d’or, pour lui plus rien n’existe
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| Il ne voit plus, n’entend plus, il est comme un autiste
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| Alors il en veut plus, il chercherait jusqu'à sa mort
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| Il est parmi tant d’autre un simple chercheur d’or
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| Moi j’ai traversé toute la pièce pour atteindre mon petit bureau
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| Equipé de ma main droite, une feuille et un stylo
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| Je me prends pour un poète, p’t'être un vrai, p’t'être un naze
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| Je suis parmi tant d’autres un simple chercheur de phases
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| Je retourne toutes les phrases en secouant mon esprit
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| Je traque la moindre rime et j’en rêve même la nuit
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| Je soulève chaque syllabe pour voir ce qu’il y a en dessous
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| Il m’arrive même de chercher jusqu'à m’en rendre saoul
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| J’ausculte tous les mots pour dénicher la bonne terminaison
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| Je sais prendre mon temps, la patience guide ma raison
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| Même quand je sors de chez moi, je profite de la moindre occaz
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| Pour pécho de l’inspiration, j’suis un chercheur de phases
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| Ca m’a pris petit à petit en voyant les autres écrire
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| J’me suis dit poser mes textes, ça pourrait me faire plaisir
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| Et puis trouver le bon mot et le mettre à la bonne place
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| C’est peut-être ça le plus kiffant, la bonne rime efficace
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| Quand je trouve une bonne phase, pour moi plus rien n’existe
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| Je ne vois plus, n’entend plus, je suis comme un autiste
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| Alors j’en veux plus, je veux qu’on se souvienne de mon blaze
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| Je suis parmi tant d’autres, un simple chercheur de phases
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| Son Grand Ouest, c’est mon petit bureau, t’as vu le parallèle frérot
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| Et si tu pars à Lille, t’es zéro, car ça se passe là dans ton petit bistrot
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| Moi je fais le pari que tu te tapes des barres dans tous les bars de Paris
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| Mais si tu ris pas et que tu te barres dans ta barre, oublie mon pari
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| Car si je viens juste dire des mots, tu peux pas me maudire
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| Même si je fais ni du Rimbaud ni du Shakespeare, j’sais qu’y a pire
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| Je te jure, respire ! |
| Je pourrais faire du Britney Spears
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| Te faire kiffer toi même tu sais que c’est à ça que j’aspire
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| Moi je veux écrire des tas de phases et te les sortir avec un bon phrasé
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| Je veux t’envahir de phrases quitte à ce que tu te sentes déphasé
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| C’est pas avec des jeux de mots que je vais pouvoir dire que je pèse
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| Encore moins que je vais pouvoir pécho Jennifer Lopez
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| Mais si tu m'écoutes, c’est déjà une victoire
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| Et coûte que coûte, je ferai tout pour faire kiffer mon auditoire
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| Et même si ce texte, c’est pas encore l’extase
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| T’auras compris le contexte, j’suis un chercheur de phases |