| Les mots dits, ceux que l’on se jette à la figure
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| Acérés comme des couteaux, ils provoquent des blessures
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| Ne se refermant qu’au tombeau; |
| des mots dés
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| Qu’on a trop lancés dont les faces sont usées, passés
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| De mains en mains ils courent vers leur déclin
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| Les mots roses, parfois somptueux flamants tantôt
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| Chauve-souris réel mélancolie ou amour ardent
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| Les mots niteurs tapés à la pelle sur nos beaux écrans
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| Preuve d’une humanité virtuelle en manque de sentiment
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| Qu’ils soient gros qu’ils soient petits
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| Qu’on les mange ou qu’on les crie
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| Le dernier tout l’monde veut l’avoir
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| Celui d’la fin nous laisse y croire
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| Les mots teurs démarrant au quart de tour
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| Criés à pleine gorge quand la colère nous forge
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| Expression de haine et d’amour
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| Les mots destes à peine prononcé de peur de les séparer
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| Une quelconque vanité éloignée de notre être
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| Les mots viettes reflets de la peur qui entache
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| Faisant de nous des lâches incapables d’ouvrir nos coeurs
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| Les mots zarts dont le génie n’a d'égal que la folie musicale
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| Ou la virtuosité d’un oreille coupée
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| Qu’ils soient gros qu’ils soient petits
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| Qu’on les mange ou qu’on les crie
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| Le dernier tout l’monde veut l’avoir
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| Celui d’la fin nous laisse y croire
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| Les mots queurs, fils de l’ironie, ils appuient où ça fait mal
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| Par méchanceté ou jalousie contre eux pas de gilet verbal
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| Les mots notones qu’on a trop entendu pour les croire
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| Ils ont perdus la vertu de redonner l’espoir
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| Les mots ralistes, garants des bonnes conduites
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| Ils forment des préjugés dont il est dur ensuite de se débarrasser
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| Les mots hicans, les derniers que l’on prononce
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| Lorsque la vie renonce à nous accompagner vers d’autres félicités
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| Qu’ils soient gros qu’ils soient petits
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| Qu’on les mange ou qu’on les crie
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| Le dernier tout l’monde veut l’avoir
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| Celui d’la fin nous laisse y croire |