| J’ai promenée ma petite âme
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| Enfant modèle de bonne famille
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| C'était un long corridor calme
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| Avec un beau plancher qui brille
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| Je croyais que la terre entière
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| Était tranquille comme mon village
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| Et que ton le monde avait une mère
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| Qui le jeudi fessai le repassage
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| J’ai promené mon petit corps
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| D’adolescente désirable
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| En rougissant comme un érable
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| Vierge de l’entaille des hommes
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| Épargner par les crocs
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| Que la vie ne montrait qu’aux autres
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| J’allais prendre le métro
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| Le cœur léger, La tête haute
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| Puis j’ai mis ma petite âme
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| En quête d’un beau grand amour
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| Ce fut mon grand défi de femme
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| Et la faille dans mon parcours
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| J’osai regarde pendre
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| Les épées de Damoclès
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| Comme en souhaitait que la plus grande
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| Me prenne par le ventre et me transperce
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| Je savais pas la douleur que ça cause
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| Quand la vie broie les petites âmes roses
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| Quand le bel univers explose
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| J’ai promenée mon petit cœur
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| De rendez vous en rendez vous
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| J’ai eue de vrais colliers de fleurs
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| Et de long chapelet de mot doux
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| Je croyais que la terre entière
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| Était somme toute inoffensive
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| Et que tout le monde avait une mère
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| Qui le samedi s’occupait de la lessive
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| Puis un beau jour été
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| J’ai promenée mon âme bénie
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| Au bras de mon père dans une allée
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| Sur un beau plancher qui relui
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| J’avais la bague au doigt
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| Les confettis dans les cheveux
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| Quand j’ai collée cette nuit là
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| Mes petits pieds froids sur mon bel amoureux
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| Je lui ai ouvert mon cœur et mes entrailles
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| Porter fièrement le fruit de ses semailles
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| C’est lui qui m’a fait dans l'âme une entaille
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| Quand il m’a dit qu’il fallait qu’il s’en aille
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| Je suis restée plantée là
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| Comme un érable mort de froid
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| J’ai promenée mon petit cœur
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| De salle attente et salle attente
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| Et puis de psychologue en docteur
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| En décrivant mon mal de ventre
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| Diagnostique fatal
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| Je les eue d’une vielle dame
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| Dans le portique d’un hôpital
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| Que c'était simplement le mal de âme
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| Elle m’a dit vas s’y pleure
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| T’as tout les droits être en colère
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| C’est tout ce qu’il te reste à faire
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| Quand ton âme change de couleur
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| Elle m’a fait un clin d'œil
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| Et est sortie maladroitement
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| Recroquevillée dans son fauteuil
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| Et j’ai pleurée comme un enfant
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| Je sais maintenant la douleur que ca cause
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| Quand la vie broie les petites âmes roses
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| Maintenant la terre entière me terrorise
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| Quand je promène m’a petite âme grise |